L’adaptation : une affaire vivante, du cep à la bouteille
Si le Melon de Bourgogne colle si bien au Pallet, c’est qu’il ne cesse jamais de s’ajuster. Face aux nouvelles générations de vignerons, il continue de surprendre : certains testent même des densités de plantation plus élevées, d’autres troquent le labour contre l’enherbement maîtrisé pour limiter l’érosion des coteaux, ou relèvent les palissages pour chasser la pourriture. La question du changement climatique, avec des épisodes caniculaires plus fréquents, commence aussi à rebattre les cartes : les profils de vins évoluent, on allonge parfois les élevages ou on adapte les dates de vendange à la parcelle près.
Ce qui frappe, en dégustant un Melon du Pallet, c’est cette impression qu’il parle autant du passé que du présent. Un vin d’ici reste reconnaissable, mais il n’est jamais figé. La main du vigneron, la météo capricieuse, la diversité des terrains – tout porte à croire que l’histoire du Melon dans nos terroirs, déjà longue de trois siècles, continue de s’écrire au fil des millésimes.
Pour le savourer pleinement, rien ne vaut une balade dans les vignes du Pallet, un verre à la main, le nez au vent. Ce sont ces nuances, ces surprises, cette sincérité rustique qui restent au cœur de notre métier, et de ce que nous avons envie de partager ici.